La conférence « les Solutions pour la Méditerranée » promue par la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, en charge des relations internationales sur le climat, Ségolène Royal, réuni 200 participants des 21 pays riverains de la Méditerranée le 23 Février 2017, dont des membres de la société civile, des institutions financières, des collectivités territoriales, des États et des organisations internationales concernés. Ils ont discuté de solutions et mesures pour la protection des écosystèmes dans la Méditerranée, et ont pris plusieurs engagements au niveau de la communauté scientifique, le transport maritime, les pollutions urbaines et plastique dans la Méditerranée.
Cette initiative s’inscrit parfaitement dans le cadre de la Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention de Barcelone), et ses sept protocoles juridiquement contraignants, ainsi que la Stratégie méditerranéenne pour le développement durable 2016-2025. L’ONU Environnement/Plan d’Action pour la Méditerranée (ONU Environnement/PAM) a pris part au processus de préparation et de suivi de la conférence avec la participation active de deux de ses centres d’activités régionales, à savoir SPA/RAC et Plan Bleu.
Dans son allocution d’ouverture, Tatiana Hema, Coordonnateur adjoint de l’ONU Environnement / Plan d’Action pour la Méditerranée – Secrétariat de la Convention de Barcelone a mis le point sur l’importance du cadre réglementaire régional que la Convention et ses instruments fournissent à la région et à l’initiative. Pendant la table ronde sur la mobilisation contre la pollution terrestre, elle a présenté le travail réalisé jusqu’à ce jour par les pays méditerranéens dans la préparation et la mise à jour de leurs Plans d’Action Nationaux pour combattre la pollution ainsi que la liste mise à jour des points chauds dans la région. Elle a conclu en mettant l’accent sur l’importance du renforcement de la coopération parmi les parties prenantes y compris les partenariats, et des capacités dans la région, et de l’investissement dans la prévention, et la réduction de la pollution et le nettoyage.
A cette occasion Ségolène Royal a annoncé la création en Méditerranée d’une « zone à basses émissions » pour réduire la pollution des navires et la stratégie nationale pour la mer et le littoral qui prévoit l’extension à l’Atlantique du moratoire existant en Méditerranée sur la recherche d’hydrocarbures. Elle a aussi soulevé la création par la France, avec la Principauté de Monaco, d’un fonds de soutien aux aires marines protégées en
Méditerranée, qui financeront au début le Parc national d’Al Hoceima au Maroc et l’Aire marine et côtière protégée des îles Kuriat en Tunisie. Elle a aussi noté avec satisfaction la volonté de l’Espagne de rejoindre le sanctuaire marin Pelagos dans l’objectif d’étendre la protection des cétacés aux côtes espagnoles.
